Le Domaine Bourillon Dorléans L'histoire d'un domaine emblématique du Vouvray
Des vignes dans la famille depuis les années 1870 environ
C’est après la première guerre mondiale, que l’histoire du Domaine Bourillon Dorléans commence réellement. Son fondateur, Gaston Dorléans, commercialise le premier millésime sous son nom en 1921. C’est d’ailleurs après lui que l’on nommera la cuvée créée pour célébrer le centenaire du Domaine, en 2021.
De l’union de Gaston et de Hélène Dorléans (Tiens, encore le nom d’une des cuvées du Domaine…!), naîtra Suzanne. Elle épousera en 1961 Jean Bourillon, qui apprendra sur le tas le métier de vigneron afin de faire perdurer la tradition familiale.
C’est cette même année que naît Frédéric (alias Fred). Il est évident qu’il travaillera en tant que vigneron lui aussi ! Il tombe amoureux des cuvées vinifiées par son grand-père dès le plus jeune âge.
Fred fera ses études viticoles en Champagne, au lycée d’Avize. Il en garde des souvenirs enjoués et quelque peu grisants. Les visites des maisons Roederer ou encore Bollinger seront pour lui une source d’inspiration, et le poussent à son retour à vouloir vinifier des vins haut de gamme, authentiques et traditionnels, et à créer une image classieuse et chic pour le domaine familial.
En 1984, en parallèle de son travail sur l’exploitation familiale, Fred crée sa propre entreprise, en achetant 2 hectares. Il fusionne son exploitation en 1992, suite à la retraite de ses parents.
1990, un millésime important, tant pour la vigne que pour la famille : c’est l’année de naissance de Benjamin, le premier fils de Fred. Eduqué depuis petit à répondre à la question “que veux-tu faire plus tard ?” par “VIGNERON !”, c’est sans surprise que l’aîné se lancera lui aussi dans des études viticoles, au Lycée d’Amboise. Il fait ses armes chez quelques voisins de l’appellation Vouvray, le domaine Champalou, ou Jean-Marc Gilet.
En 1994, c’est Maxime qui pointe le bout de son nez, suivi de Steven en 1995. Ces deux là ne se prédestinent pas à travailler sur l’exploitation familiale, mais participent pourtant à de nombreuses tâches et événements de la vie viticole. En 2021, Maxime décide finalement d’intégrer l’exploitation, afin d’aider son père et son frère.
C’est également en 2021 que Jessie, une amie des aînés, rejoint le Domaine familial pour gérer la commercialisation des cuvées, en France et à l’étranger.
En 2023, les deux frères décident de créer leur première cuvée, en isolant une parcelle d’un hectare, afin de commencer à forger l’identité future du domaine qui sera leur héritage.
Car passer après Fred, cette forte tête aux idées toujours plus inventives ou farfelues les unes que les autres, ce n’est pas une mince affaire. Au fil des années, il réinvente l’image du Domaine familial, tantôt par des étiquettes à l’esthétique moins traditionnelle, des cuvées innovantes, ou par des inventions osées comme son étiquette, odorante lorsqu’on la gratte, à l’arôme de fleur de vigne.
C’est aussi un rapport très étroit avec l’art, on se souvient de la cuvée créée en partenariat avec le sculpteur Michel Audiard, ou des étiquettes “Coup de trique” créées par Dominique Spiesser, sans oublier les sculptures de la cave troglodytes réalisées en 1995 !
Mais c’est surtout, toujours, l’amour du partage, et un lien fort avec la gastronomie. Car c’est pour elle qu’il vinifie ses cuvées. C’est pour accompagner les plats de ses amis et clients, restaurateurs ou particuliers, qu’il travaille minutieusement et qu’il “chouchoute” ses vins pour en tirer toute la quintessence de ses terroirs. Il est le fervent représentant de l’art de vivre à la française, l’art de recevoir, de partager, de faire rayonner ses vins mais aussi les plats typiques de sa belle région. Il créera d’ailleurs plusieurs événements, seul ou accompagné d’amis et collaborateurs, autour de la Gastronomie : Les matins Gourmands, Le repas des grands estomacs, Dix mets Dix vins, Le repas des vignerons lors des portes ouvertes du Domaine, autant d’occasions de se réunir et de partager la passion du “bien vivre” à la française !